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Des militaires venus de Moscou accueillis dans un cercle de l’armée italienne, les craintes d’une « occupation » russe en Italie La Stampa - 25 mars 2020 (Légende : Des experts en matière de guerre bactériologique, envoyés par Poutine avec l’accord du chef de gouvernement Giuseppe Conte, étudient les cartes de la Péninsule. Ils s’installeront à Bergame où ils bénéficieront d’une ample liberté de mouvement. Mais leur présence suscite de vives inquiétudes au sein du gouvernement et chez les militaires Italiens.) 25 mars 2020 – Dans d’amples secteurs militaires et politiques commence à circuler la conviction que la Russie, dans le cadre de la situation d’urgence pour le Coronavirus, n’apporte pas son aide en vertu simplement de la grande bonté de son peuple et de la longue amitié qui lie les deux pays. Aujourd’hui, La Stampa a rapporté les craintes – circulant en haut lieu, tant au sein du gouvernement que de l’État-Major – d’un possible prix géopolitique à payer en échange de l’aide apportée par Vladimir Poutine, avec l’accord de Giuseppe Conte : le premier Ministre a en effet donné son feu vert à l’entrée sur le territoire italien de militaires russes (des médecins appartenant à l’armée). La Stampa est en mesure de préciser les détails de cette opération : les militaires en provenance de Moscou ont d’abord été hébergés dans une résidence romaine habituellement destinée au seul État-Major de l’armée italienne, la caserne Pie IX. Les photos qui ont été prises suscitent une certaine impression et font l’objet de discussions très vives dans les tchats des militaires (même si elles ont été initialement postées sur des comptes de la propagande russe). Elles causent une forte perplexité car, sur certains clichés, on aperçoit des officiers supérieurs étudiant une carte d’Italie pour leurs opérations. Ce contingent expert en guerre bactériologique, qui a atterri à Pratica di Mare (aéroport militaire à proximité de Rome), est en train de se déployer dans la zone de Bergame – selon une information donnée par les Russes et publiée par La Stampa, mais qui n’avait pas été communiquée par les autorités italiennes. On ne sait pas exactement ce qu’ils transportent et nous n’avons pas reçu de réponses exhaustives de la part des autorités italiennes ; ce sont les Russes qui nous ont expliqué de quoi il s’agissait : des équipements pour la désinfection bactériologique de zones entières. Interfax n’a parlé ni de respirateurs ni de masques, qui seraient pourtant essentiels dans de nombreux hôpitaux italiens. Le général Marco Bertolini, ex commandant du Coi (Commandement opérationnel interforces) et de la Brigade Folgore, l’explique en terme équilibrés : « Les aides, ça ne se refuse pas, on ne peut pas faire la fine bouche. Mais nous devons faire très attention, car la Mediterranée orientale et centrale est un terrain de lutte pour l’hégémonie, de la Syrie jusqu’à la Libye. Il faut éviter qu’une crise sanitaire ne se transforme en une affaire politico-militaire. Merci à cette main tendue, mais il faut aussi fixer des limites ». Une considération analogue parvient de l’État-Major : « Il y a quelque chose d’anormal dans cette histoire. Du reste, c’est toute cette période qui n’est pas normale ». Car sur la table, il y a l’Italie. Et bien sûr aussi les intérêts stratégiques de la Russie en Libye et en Syrie. Pour le moment, les Russes vont s’installer dans la zone de Bergame où ils vont agir sans être dérangés, jouissant d’une grande liberté de mouvement. « La décision d’envoyer là-bas un détachement de spécialistes russes a été prise mardi, suite à des consultations qui ont eu lieu au siège des forces armées terrestres italiennes », a déclaré le Ministère de la Défense russe dans une note, rapportée en cyrillique par Militarynews.ru. Palazzo Chigi (siège du premier Ministre) a écrit que ces aides n’ont rien à voir avec les appels téléphoniques Conte-Putine. Mais Interfax écrit : « L’accord sur l’envoi de spécialistes russes en Italie a été conclu lors d’une conversation téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et le président du conseil des ministres italien Giuseppe Conte ». L’Italie est-elle en train de devenir un front mixte italo-russe, d’intelligence et d’étude de la guerre bactériologique ? Aux yeux de certains, il n’y a là rien de rassurant au moment où la Russie est, entre autres, accusée par l’Angleterre d’avoir mené des opérations chimiques comme l’empoisonnement au novichok de l’ex agent du KGB Sergei Kripal (le Kremlin nie toute responsabilité). Le chef de l’État-Major a accueilli avec tous les honneurs les hauts gradés de Moscou arrivés sur le sol italien, comme on peut le constater dans des vidéos relancées, sur Facebook, par la propagande officielle russe. Du côté de l’armée italienne, des gradés dotés d’une certaine culture historique n’hésitent pas à rappeler un épisode lointain, et bien sûr sans lien avec cette affaire, mais qui en dit long : « Généralement, on fait remonter l’invasion soviétique de l’Afghanistan au 25 décembre 1979, quand d’énormes avions de transport des troupes commencèrent à atterrir sur la base aérienne de Bagram, non loin de Kaboul. A l’époque, Amin était encore convaincu que les soviétiques étaient ses alliés et il salua leur arrivée avec joie : ses appels à l’aide avaient enfin été entendus. L’époque a changé, mais la substance reste la même. » Gli esperti in guerra batteriologica inviati da Putin col placet di Conte studiano le mappe dello Stivale. Si stanzieranno a Bergamo, con ampie libertà. Ma nel governo e tra i militari italiani molti sono preoccupati

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